Notre troisième journée s’annonce sportive, nous quittons donc notre nid douillet vers 9h du matin afin de nous diriger vers la côte sud de l’Islande, c’est d’ailleurs une des régions principale qui m’a attiré en faisant des recherches sur ce pays. Elle est très dense en paysages, entre plages de sable noir, cascades impressionnantes, lagons de glaciers et petits ports de pêche. J’ai un seul regret c’est de ne pas l’avoir fait en deux jours, nous avions mal calculé notre prochaine maison d’hôte ce qui a fait qu’on a été pressé par le temps pour le check-in !
Nous commençons notre journée par la magnifique cascade de Seljalandsfoss, nous l’apercevons au loin, se dévoilant au travers des paysages verdoyants. Un joli rideau d’eau s’écoule bruyamment, 65m de puissance derrière lesquels on peut passer aisément. Je suis complètement trempée et pétrifiée de froid mais je ne cesse de sourire face à cette beauté.

Je ne me lasse pas de cette verdure et de ses teintes différentes. Du jaune, du vert, de l’orangé et cette eau qui ne cesse de couler à flot. Soyez tout de même prudents, ca glisse là dessous ^^
Nous continuons notre route vers Skógafoss, celle que j’attendais de voir depuis le début. Sur notre route nous croisons un abris de mouton ( sans mouton, ce qui est assez exceptionnel quand on sait qu’il y en a un paquet en Islande ) creusé dans la falaise.

C’est dans un doux virage que nous la voyons, extraordinaire dans son écrin de verdure, quelle beauté ! Je m’élance franchement avec mon appareil photo et mon trépied pour pouvoir l’immortaliser comme je le souhaite, en clair sous tous les angles.
Vous pouvez monter le long de la cascade en accédant à des escaliers sur la droite, c’est très raide à monter mais la vue en vaut chaque seconde de petites souffrances.
Lorsque je regarde cette photo (ci-dessus), je me mets à croire à ces elfes qui habitent l’Islande et protègent la nature.
Nous redescendons tranquillement pour une pause de midi au restaurant de l’hôtel de Skogafoss qui se tient en bas de la cascade. Vous y trouverez de délicieux hamburgers, jarret d’agneau et petite purée à l’ail accompagnés d’une bonne bière islandaise : la Tuborg.
Le prochain arrêt se fait à Dyrhólaey, une péninsule de 120m de haut près de Vík ( c’est le plus loin dans le sud de l’Islande où vous pourrez aller ). Le ciel était menaçant et le vent plutôt violent mais je n’aurai pas vu ce lieu sous un autre jour que celui que l’on a eu.

Il faut savoir que c’est une réserve naturelle protégée où se reproduisent les macareux en mai et juin, le site est d’ailleurs fermé pendant cette période là mais réouvre dès le mois de juillet.

La beauté des plages de sable noir est très présente dans le sud de l’île. Avec l’écume de l’océan qui vient se déposer sur le bord de la plage rend ce lieu encore plus mystique. C’est une beauté brut que l’on n’oublie pas.

Le sable de la mer, les gouttes de la pluie, les jours de l’éternité, qui peut les dénombrer ? La hauteur du ciel, l’étendue de la terre, la profondeur de l’abîme, qui peut les explorer ? Mais avant toute chose fut créée la Sagesse…
La bible
La route 1 qui mène à ces différents lieux est très belle, vous bordez la côte avec de très jolis décors, vous croiserez même des compagnons poilus à quatre pattes qui vous empêcherons pendant un petit temps d’avancer mais ça fait partie de la vie Islandaise.
Nous arrivons à Vik avec un temps assez mauvais puisqu’il pleut énormément et le vent nous glace très vite les os ! Mais qu’importe je souhaitais ramener du sable noir et immortaliser cette belle plage, puis j’ai vite remarqué que nous n’étions pas les seuls fous à nous aventurer sur la plage avec cette pluie.
Il faut cependant être prudent, l’eau a vite fait de vous happer tellement les vagues sont puissantes même en bordure de l’océan.
Nous reprenons la voiture, chauffage à fond pour nous réchauffer après cette petite folie.
La route est longue pour rejoindre Djupivogur, tellement longue qu’on décide de s’accorder une petite halte afin de nous dégourdir les jambes. Et là derrière un talus de petites pierres sur lequel je monte, j’aperçois le fameux Jökulsárlón, une magnifique lagune. Autant on avait beaucoup de vent dans la pointe sud, mais là, régnait un calme et une sérénité que je n’ai recroisé nulle part ailleurs en Islande.

Ca a été la déception de cette journée, j’espérais pouvoir mieux en profiter puisque des balades en zodiac vous permettent d’accéder au plus près des glaciers mais par faute de temps nous n’avons pas su faire plus que marcher le long de la lagune, ce qui était en soi, déjà génial.
Nous avons continué pour rejoindre notre hôtel Framtid enfin le cottage qui se situe juste au dessus de l’hotel lui même avec cuisine et salle de bain à disposition. La route est superbe, elle borde littéralement l’océan puisqu’on roule sur une falaise , difficile de s’arrêter sur une telle route mais j’ai pu admirer des baleines ainsi que des cygnes qui se tenaient près des roches. C’est ce contraste du blanc avec le bleu profond de l’eau qui m’a marqué.
Cette journée était magique, près de 600km d’étoiles dans les yeux avec tant de décors différents et de sentiments variés.